Une potale est une niche contenant une statuette de la Vierge Marie ou d’un saint protecteur. Particulièrement répandu en Wallonie et en Picardie, le mot — considéré comme belgicisme — désigne un petit creux, un enfoncement, une cavité, une niche ou encore un simple trou laissé intentionnellement dans un mur, en façade, au-dessus d’un linteau de porte ou à l’angle d’un bâtiment en vue d’y abriter une statuette religieuse.
À l’origine, au XIVe siècle, une potale est une niche à larmier creusée dans un mur mitoyen pour s’assurer de sa propriété1. Ce mot provenant de la langue wallonne dans laquelle sa signification originelle est petit trou (potè) est passé à la langue française bien que son usage reste régional (nord de la France et Wallonie). En wallon/picard, on parle plutôt de « potèle ».
Dans les campagnes, elles prennent souvent la forme de bornes-potales, ou potales sur pied, édicules constitués d’une colonne surmontée d’une ou plusieurs niches, surmontées parfois d’une croix. Parfois à trois faces, mais très rarement deux : à Poucet datée de 1667, ou quatre à Tourinne-la-Chaussée : anciennement placée le long de la voie romaine, il pourrait s’agir de la récupération d’un monument plus ancien. Elles sont placées à un carrefour, au bord d’un chemin pour la protection des voyageurs ou au bord d’un champ pour assurer de bonnes récoltes. Au fil des temps les potales de campagne sont fréquemment devenues des points de repère.
Elles peuvent aussi être constituée de simples planches de bois et accrochées au tronc d’un arbre, ou encore d’une statuette placée dans un arbre creux.
Les potales ont parfois été érigées en commémoration d’un événement ou en remerciement pour une guérison. Elles prennent alors valeur d’ex-voto.
« Potale ». In Wikipédia, 13 octobre 2022. https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Potale&oldid=197736276.
Cette potale est faite en pierre calcaire et a une forme hexagonale. La statuette présente à l’intérieur représente la vierge Marie tenant Jésus dans ses bras. La croix plantée sur la sphère au sommet est en fer battu. Sa ligne élancée est à peine rompue par la faible saillie des éléments horizontaux. Sur le larmier, amortissement bulbeux planté d’une sphère et d’une croix en fer battu. Sur son piédestal, l’inscription N. DAME DE / LIESSE PRIE / POUR NOUS 1781. Sous la niche cintrée, l’inscription P.J.B.. DE/ M A FAIT DE/ LA PART DE/ J REVELART