La ferme de Cendron, exploitation créée vers 1870 sur les terres achetées au prince de Caraman-Chimay et défrichées par G. Hagemans.

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1853

Forge-Philippe fait partie d’un vaste territoire de 4 000 ha de bois achetés par La « Société Agricole Liégeoise » le 7 décembre 1853. Cette acquisition va transformer radicalement le paysage tout autour du village. En 10 ans, 2531 ha sont défrichés. Désireuse de consacrer les terres à une agriculture céréalière, la société y érige quinze grandes fermes et ouvre les routes destinées à faciliter les travaux agricoles. Au centre du rond-point, elle établit la maison du gérant, dite « Villa Lamarche », et à proximité, les habitations des vétérinaires, du forgeron, du charron et de l’instituteur de la société. Cet habitat devait constituer l’embryon d’une ville vouée à l’agriculture, nommée Lamarcheville du nom du fondateur de la société, Charles Lamarche (industriel liégeois). La gérance des fermes est attribuée à des personnes venues de Flandre. De là viennent, entre autres, les familles Degrande, D’Hulster, De Schrijver, Minjauw, Sobry, Van Daele… La Flandre sort à peine de la crise de la pomme de terre (mildiou entre 1845 et 1850) offre une main-d’œuvre disponible alors que de nombreux paysans wallons migrent vers les villes du Sillon Sambre et Meuse pour travailler dans l’industrie florissante (Révolution industrielle).

Sur la carte de Vandermaelen réalisée entre 1846 et 1854, on voit que le défrichement a déjà été entamé par les Trappiste de Soumont (prieuré fondé en 1850 et élevé au rang d’abbaye en 1871) alors que si le réseau routier en étoile est déjà en place à Forge-Philippe, le défrichement n’a pas encore été entamé. La Forge-Philippe n’existe plus alors que celle de Cendron est toujours présente.

1865

1895 – La déconvenue

Les terres ne sont pas de qualité céréalière !

En 1895, pour tenter de redresser l’entreprise, la Société Agricole Liégeoise effectue une reconversion et la S.A. Herbagère de l’Oise est créée. Une laiterie est installée à la ferme du Walrand. Elle peut traiter 5000 litres de lait par jour et 35 tonnes de beurre par an.

En 1900, la S.A. est renommée S.A. LAMARCHEVILLE

1909 – La faillite est actée

En 1906, c’est la faillite de la S.A. LAMARCHEVILLE

La S.A. liquide ses biens et revend ses terres et fermes à des éleveurs particuliers

L’abandon de la culture céréalière à la fin du XIXe siècle a donc entraîné la faillite de la Société Agricole Liégeoise et marque la fin de ce projet urbanistique resté inachevé mais dont l’implantation est conservée en majeure partie.

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